Le café, cette boisson encensée pour son pouvoir stimulant, est aussi l’objet d’études scientifiques mettant en lumière ses effets sur la santé hépatique. Des recherches récentes révèlent que la consommation régulière de café pourrait avoir un impact bénéfique sur le foie, réduisant potentiellement les risques de maladies telles que la cirrhose et le cancer hépatique. La relation entre le café et le foie ne se limite pas à des effets protecteurs. La quantité et le type de café consommés sont des facteurs clés, pouvant influencer de manière variable l’état de santé hépatique.
Les bienfaits du café sur la fonction hépatique
Le café, boisson quotidienne pour des millions de personnes, recèle des bienfaits pour la santé du foie. Des études scientifiques soulignent que la consommation de café pourrait être associée à une réduction du risque de cancer du foie et de carcinome hépatocellulaire, cette dernière affection étant la cinquième cause de cancer dans le monde. Les antioxydants et la caféine présents dans le café jouent un rôle clé dans ces effets protecteurs. Au-delà de son action contre les tumeurs hépatiques malignes, le café montre aussi un potentiel dans la prévention de la fibrose hépatique. La consommation régulière de cette boisson pourrait entraver l’avancement de cette maladie, prévenant ainsi l’évolution vers la cirrhose. De même, des corrélations ont été établies entre le café et gamma gt (gamma-glutamyl transférase), un marqueur des lésions hépatiques, suggérant que le café pourrait favoriser la diminution des niveaux de cet enzyme. La relation entre le café et la sensibilité à l’insuline mérite aussi attention. L’amélioration de cette dernière par la consommation de café pourrait être un facteur contribuant à la protection contre la stéatose hépatique, connue sous le nom de NASH (Non-Alcoholic SteatoHepatitis), et la maladie hépatique chronique. Les composés kahweol et cafestol, bien que moins connus que la caféine, sont présents dans le café et contribuent à ses effets bénéfiques sur la santé hépatique. Toutefois, la consommation de café doit être considérée avec prudence et discernement, en tenant compte des habitudes individuelles et des recommandations médicales.
Les limites et recommandations de consommation
Consommer du café, oui, mais en quelle quantité ? Une question à laquelle une récente étude australienne a tenté de répondre. Publiée dans la revue Alimentary Pharmacology and Therapeutics, cette recherche suggère qu’une consommation modérée de café estimée à 2 à 3 tasses par jour pourrait réduire significativement la mortalité par cancer du foie. Ces données, corroborées par l’outil statistique Global Burden of Disease 2016, renforcent la position de certains chercheurs australiens prônant une consommation mesurée pour maximiser les bienfaits tout en minimisant les risques. La consommation de café peut néanmoins influencer la santé cardiovasculaire et est déconseillée en cas d’insuffisance rénale. L’effet de la caféine sur le sommeil est aussi à prendre en compte. Pour ceux sensibles à ces effets ou soucieux de leur apport en caféine, des alternatives existent, telles que le café décaféiné, le café au lait, dont les effets sont modifiés par l’ajout de lait, ou encore le café filtre, connu pour sa capacité à réduire l’absorption du fer. Des procédures médicales comme l’échographie du foie ou le fibroscan peuvent aider à évaluer l’impact de la consommation de café sur la santé hépatique individuelle. Les infusions, telles que le thé, sont aussi étudiées pour leur impact bénéfique potentiel sur la protection contre la fibrose hépatique. La base de données UK Biobank, avec ses données de santé détaillées sur 500 000 volontaires, offre une ressource précieuse pour de futures études, comme le souligne le Dr Oliver Kennedy, auteur principal de recherches sur les bienfaits du café. Prenez donc en considération ces éléments dans l’élaboration de vos habitudes de consommation, en accord avec les conseils de professionnels de la santé.